Publication Evaluation des profils de méthylation de l’ADN des répétitions LINE-1, Alu et de l’ADN ribosomal dans des lignées cellulaires humaines exposées aux champs électromagnétiques de radiofréquences.

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Publication - Santé

Source via Int J Mol Sci

Ravaioli F, Bacalini MG, Giuliani C,

Les auteurs ont examiné si l’exposition aux champs électromagnétiques de radiofréquences (CEM-RF) pouvaient avoir un effet sur la méthylation de l’ADN et, ainsi, entrainer des perturbations au niveau de notre génome (ADN). La méthylation signifie qu’un groupement CH3 (un atome de carbone et 3 d’hydrogène) se fixe sur l’ADN. Elle peut avoir différents effets, comme par exemple modifier la lecture (expression des gènes) et la réparation de l’ADN. Il s’agit d’un processus normal, et son dysfonctionnement peut contribuer au développement de divers troubles.

En laboratoire, les auteurs ont exposé trois types de cellules à des CEM-RF pendant 48 heures : un type de lignée cellulaire du cancer du col de l’utérus et deux types de lignée cellulaire de neuroblastome, un cancer affectant le système nerveux.

Plus particulièrement, les auteurs ont observé la méthylation de certains éléments répétitifs de l’ADN (LINE-1, Alu et de l’ADN ribosomal). Ces éléments ont différentes fonctions dans notre génome, comme par exemple contribuer à l’évolution du génome ou jouer un rôle dans la lecture de l’ADN (expression des gènes). Des modifications dans les éléments répétitifs peuvent être associés à certaines maladies génétiques.

Les auteurs ont conclu que l'exposition aux CEM-RF n'affectait pas la méthylation de l'ADN des éléments Alu dans aucune des lignées cellulaires analysées. En revanche, elle influençait la méthylation de l'ADN des éléments LINE-1 et des répétitions ribosomales.

Bien que la plupart des critères de qualité soient respectés dans cette étude, il convient de noter que davantage de recherches doivent être menées afin de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents aux effets observés. Ceci est d’ailleurs souligné par les auteurs de l’étude.

Pour conclure, bien que cette étude ait été correctement réalisée, il serait prématuré de tirer des conclusions fermes quant à l’effet des RF de faible intensité sur la santé humaine sur base de ce travail réalisé sur des cellules.