En 2011, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a classé les rayonnements des champs électromagnétiques de radiofréquences (CEM-RF) dans la catégorie 2B, ce qui signifie que l’utilisation d’un téléphone mobile peut-être cancérigène pour l’humain. Cela signifie qu’il existe des indices indiquant que les CEM-RF peuvent causer le développement de cancers chez les humains, bien qu’ils soient actuellement loin d’être concluants. L’évaluation est basée sur l’analyse de l’ensemble de la littérature disponible, et la décision du classement en 2B repose sur quelques études épidémiologiques qui montraient une corrélation entre l’utilisation d’un téléphone mobileet certains types de cancer du cerveau. Toutefois, les études en laboratoire ne permettent pas d'établir une relation de cause à effet entre les CEM RF et les tumeurs cérébrales (force de la preuve non concluante). En effet, si certaines études concluent à l'existence d'un lien, d'autres ne parviennent pas à le reproduire. Jusqu'à présent, les faisceaux d’indices sont insuffisants pour établir ce lien de manière concluante. Le Comité scientifique des risques sanitaires émergents et nouveaux (SCENIHR) a conclu en 2015 que les études épidémiologiques sur l’exposition aux radiofréquences ne montrent pas un risque plus élevé de tumeurs au cerveau ou d’autres cancers de la tête et du cou, bien que la possibilité d’une association avec le neurinome acoustique ne puisse être exclue.
L’OMS a lancé un appel à la réalisation de revues systématiques de la littérature afin d’évaluer de nombreux effets sur la santé sur la base d’études récentes, en tenant compte de la qualité de chacune des études et de leurs résultats globaux. Les thèmes de ces revues incluent des études chez l’humain et les animaux sur le cancer ainsi que des études observationnelles et expérimentales humaines sur les troubles cognitifs. Les résultats de ces revues sont attendus dans les deux prochaines années.